Les Français et l’environnement - Baromètre 2023

Ces questions ont été posées dans le cadre d’une enquête spécifique réalisée par VERIAN (ex-Kantar public) les 5 et 6 décembre 2023 auprès d’un échantillon national de 1000 personnes, représentatif de l’ensemble des résidents en France âgés de 18 ans et plus.

Les  grands enseignements à retenir du baromètre 2023 :

(voir infographie plus bas)

• Les priorités assignées par les Français aux pouvoirs publics en matière d’environnement

Le trio de tête des actions environnementales prioritaires pour les Français reste identique à celui de 2022, avec toutefois un recul sur chacune d’elles. En lien avec l’actualité́ de ces derniers mois, la prévention des catastrophes naturelles gagne 5 points (27%).

• L’opinion sur l’action de l’État en matière d’environnement

L’opinion à l’égard de l’action de l’État en matière environnementale est en forte hausse. Malgré́ ces hausses, quatre domaines d’action restent jugés négativement : l’encouragement à un changement dans l’agriculture, la réduction de la pollution des océans, des nuisances sonores et l’orientation des négociations internationales. L’opinion sur l’ensemble des dimensions testées est en hausse. Les plus jeunes sont souvent plus cléments dans leurs jugements. Dans cette progression globale, les items qui arrivent en tête sont très groupés, sauf les questions liées à la thématique du recyclage, toujours largement en tête. La plus forte hausse concerne la préservation de la ressource en eau, qui a connu une forte médiatisation et des débats nourris cette année.

• Pouvoirs publics et environnement : priorités et opinion sur l’action conduite

 La réduction des nuisances sonores est la priorité la moins citée et celle qui suscite l’opinion la plus défavorable. A l’inverse, le recyclage des déchets est une des priorités les plus citées et le plus positivement jugée. L’encouragement de l’agriculture à réduire l’usage de pesticides et d’engrais et à offrir une production alimentaire au plus près du consommateur est l’attente la plus forte, mais l’action des pouvoirs publics dans ce domaine n’est pas jugée positivement.  

• L’impact perçu d’un certain nombre d’actions sur l’environnement

Les gestes simples, qu’ils soient quotidiens ou non, sont toujours les plus valorisés par les Français qui leur attribuent un impact fort sur l’environnement. Les niveaux sont globalement stables cette année encore. Les actions les plus engageantes associées à des efforts sont en revanche perçues comme ayant un impact limité. Un réel clivage générationnel : les plus jeunes perçoivent un plus grand impact sur les actions demandant un changement durable des habitudes (achats en ligne, livraison à domicile, consommation limitée de viande...) tandis que les plus âgés plébiscitent les actions simples et ancrées depuis plusieurs décennies.

• Évolution de l’impact perçu d’un certain nombre d’actions sur l’environnement

L’impact perçu du recyclage, du choix des légumes de saison et des produits fabriqués dans des pays lointains poursuit son recul par rapport aux précédentes éditions du baromètre. Les actions les plus débattues dans l’espace médiatique et prescrites par les organisations écologistes restent également en recul. Dans ce contexte, la limitation des achats en ligne progresse tout de même de 5 points.

• Les comportements que les Français ont adoptés ou sont prêts à adopter

Les quatre actions les plus pratiquées par les Français restent les mêmes. On note une forte évolution concernant le fait d’éviter des achats issus des pays lointains qui, en contexte d’inflation, recule de 5 points. La limitation des achats en ligne et des livraisons à domicile est, elle, en hausse, liée à un effet post-covid, à la baisse de consommation des ménages et vraisemblablement à une médiatisation accrue.

• Inquiétudes vis-à-vis des phénomènes liés au dérèglement climatique

Liés à l’actualité lors du sondage deux items sont en forte hausse cette année : les inondations et les tempêtes. Le phénomène le plus redouté reste la sècheresse et le manque d’eau. Un quart des Français le citent en premier. On remarque là aussi un écart générationnel, les plus jeunes se montrant plus inquiets de phénomènes globaux, tandis que leurs ainés le sont d’événements à l’impact direct.

Téléchargez le baromètre complet :

L'Institut Paul Delouvrier a lancé en 2004 un baromètre visant à étudier l’opinion des Français et la satisfaction des usagers au sujet des services publics. Réalisée annuellement, cette enquête contribue à l'évaluation comparative des principales missions des services publics mais également à l'identification de pistes d'action pour les décideurs. Depuis 2020 l’Institut Paul Delouvrier réalise un baromètre sur les Français et l’environnement avec le soutien de l’Institut pour la recherche de la Caisse des Dépôts.