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Dossier
Beaucoup en rêvent, certains l’ont fait. Pendant la crise sanitaire, de nombreux Français se sont formés, notamment via Mon Compte Formation. Se reconvertir est-il le meilleur antidote à la crise ?
Essentiel ou non essentiel ? Nous sommes nombreux à nous interroger sur le sens et l’utilité de notre travail depuis la crise sanitaire. Les Français qui l’ont pu se sont formés en masse, soit pour monter en compétences dans leur métier actuel, soit pour en changer. La période est propice à une remise en question.
Selon une étude du Centre d’études de l’emploi et du travail, 1 salarié sur 10 trouve que son travail a perdu du sens avec la pandémie, mais ce sentiment d’inutilité ne date pas de la pandémie : en 2013, David Graeber développait déjà sa fameuse théorie des « bullshits jobs » (« jobs à la con »).
La tentation de changer de métier est grande. Récemment, l'envie de reconversion professionnelle est encore plus répandue chez les jeunes (24-35 ans) que dans les autres tranches d’âge (62% contre 35% chez les 50-64 ans, d'après une étude BVA / Visiplus et LHH de juin 2021). Après avoir suivi des études parfois choisies par hasard, beaucoup sont attirés par des « métiers-passion ».
Fleur Pellerin, ex-ministre de la culture, est notre Grand Témoin du mois. Elle nous parle de sa vie d'après.
Les néo-arrivants dans l'emploi aspirent aussi souvent à des métiers ayant un impact positif sur la planète et sur la société. Des thématiques comme le développement durable, le management éthique ou encore l’intelligence collective montent en puissance. Nous sommes en général désormais plus enclins à quitter notre emploi si l’entreprise ne répond pas à des critères écologiques ou éthiques. Avec un marché du travail de plus en plus exigeant, la nécessité de « se former tout au long de sa vie », comme le prônait déjà Jacques Delors en 1971, est désormais une évidence. Même en poste, les salariés veulent gagner en diversité de compétences afin d’enrichir leur CV, au cas où. Aujourd’hui dans le tourisme, demain dans le digital…
Pour éviter les désillusions, il faut être conscient que la reconversion est affaire de temps et d’argent. Le premier écueil dans lequel risquent de tomber les « néo-convertis » tient au manque de préparation et à une mauvaise documentation sur le secteur professionnel visé.
Quand la moitié des salariés qui se forment de leur plein gré souhaitent élargir leurs compétences dans leur poste actuel, 39% suivent une formation dans l'optique d'accéder à un nouveau métier. Une minorité de salariés (11%) tente également d’acquérir de nouvelles compétences sans lien avec son environnement professionnel, selon une enquête réalisée par le cabinet de recrutement Hays en décembre 2020.
La crise sanitaire a apporté avec elle son lot d’instabilité quant à l’avenir, et nombre de reconversions sont « subies », notamment dans les secteurs frappés de plein fouet par la crise, comme l’hôtellerie-restauration. Cette réalité intervient également hors crise, lorsqu'un métier disparaît ou lorsqu'une entreprise ferme ou délocalise.
Pour les demandeurs d’emplois, la principale raison reste la perspective d’une embauche. D’ailleurs, durant le confinement du printemps 2020, les métiers en tension ont en partie trouvé leur public puisque les formations dans le secteur des transports, de la manutention et du magasinage ont été les plus sollicitées.
Passer son permis de conduire, améliorer son niveau d’anglais, se familiariser à la gestion de projet, apprendre à piloter un drone, voire anticiper une formation qui pourrait se révéler utile si la conjoncture économique venait à se dégrader : Mon Compte Formation sert à tout ça !
Tout au long de leur vie active et jusqu’à leur départ à la retraite, les actifs cumulent des droits à la formation au titre de leurs activités professionnelles. Le Compte personnel de formation (CPF) regroupe l’ensemble de ces droits, accessibles depuis 2019 sur le site internet et l’application mobile Mon Compte Formation.
Ces droits pour but d’encourager les Français à se former dans un marché du travail complexe et mouvant. L’objectif premier du dispositif est de permettre l’acquisition de compétences valorisables sur le marché du travail.
Il s’agit d’un dispositif de financement public de formation continue ouvert à tous les actifs, qu’ils soient salariés du secteur privé et agricole, aux indépendants, agents publics, mais aussi aux personnes en recherche d’emploi (inscrits ou non à Pôle Emploi) ou en contrat de sécurisation professionnelle. Il est géré par la Caisse des Dépôts pour le compte du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion.
Crédit visuel ©Kurhan / Adobe Stock / réalisation Caisse des Dépôts
C'est un paradoxe bien Français : les entreprises peinent à recruter alors que le chômage est élevé. Selon une enquête de la Banque de France, 300 000 emplois sont non-pourvus en France en 2021 en raison d’une pénurie de main d’œuvre. La première difficulté pour recruter étant le manque de compétences, notamment dans les domaines techniques. Et un problème demeure : former prend du temps !
Prolifération des offres de formation, interlocuteurs multiples, dispositifs mal adaptés, etc., les freins à l'accès à la formation sont nombreux. Parmi eux, le coût empêche souvent les salariés de se lancer.
Face aux mutations induites par les transitions numérique et écologique et par la crise sanitaire, le développement des compétences a été érigé en priorité nationale. Le gouvernement a fait de la formation l’un des piliers de son plan de relance et consacre 1 Md€ au soutien de la formation des actifs et à l'accélération de la digitalisation de la formation professionnelle.
La formation est un atout maître pour faire diminuer le chômage et préparer l’adaptation du marché du travail aux métiers de demain. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) plaide d’ailleurs pour que « tous les actifs (indépendants, salariés, demandeurs d’emploi), soient assurés des moyens d’une reconversion professionnelle dans des activités nouvelles ou transformées pour répondre aux enjeux écologiques, technologiques et démographiques de notre époque » (avis du 23 mars 2021).
Le Conseil d’orientation pour l’emploi estimait d’ailleurs en 2017 que la moitié des emplois existants serait susceptible d’évoluer de façon significative en raison de l’évolution des technologies.
Crédit © Benoit DECOUT/REA
Paradoxalement, la crise sanitaire a provoqué un sursaut d’intérêt pour la formation chez beaucoup de salariés en poste souhaitant acquérir de nouvelles compétences ou qualifications. Ainsi, 90% des Français estiment que la crise due au Covid-19 a représenté une « opportunité de s’améliorer dans sa pratique professionnelle » mais aussi une nécessité pour améliorer son employabilité dans un contexte d’agilité accrue (Baromètre de la formation et de l'emploi 2021).
Au-delà d'une simple montée en compétences dans son poste actuel, la reconversion a le vent en poupe : près d’un actif Français sur deux envisage, a initié ou réalisé une reconversion professionnelle (Baromètre de la formation et de l’emploi 2021).
Et les Français passent de la parole aux actes : en 2020, 20% des demandes de financement sur Mon Compte Formation concernaient des formations en développement des capacités d'orientation, d'insertion ou de réinsertion, tels que le bilan de compétences, la validation des acquis de l'expérience, ou encore la création ou la reprise d’entreprise. La demande pour les formations longues, synonyme de formations diplômantes et plus complexes, commence à prédominer.
Pourquoi ne pas vous former dans un métier porteur ? Sur la page d’accueil du moteur de recherche et de l’application mobile Mon Compte Formation s’affiche la liste des métiers qui recrutent : aide-soignant, agent d’entretien ou employé de restauration, avec des suggestions de formations pour ces métiers en tension.
Vous vous demandez ce que devient votre épargne ? Quelle sera l'école de demain ? Comment le grand âge est considéré en France ?
Chaque mois, retrouvez un dossier complet sur une thématique clé pour l'avenir de notre pays.
« La formation, ce n’est pas pour moi… » Voilà le genre de phrases qu’on entend souvent, et pourtant ! La formation s’est démocratisée depuis la crise. Si auparavant, les cadres trustaient les places, aujourd’hui, deux tiers des personnes utilisant leurs droits à la formation sont des employés, ouvriers et techniciens et 20% ont plus de 50 ans (source : Caisse des Dépôts 2021). Les nouveaux bénéficiaires comptent plus de femmes et plus de jeunes. Seul bémol, les habitants des grandes villes restent toujours plus formés que les ruraux. En deux ans, les Français sont devenus acteurs de leur évolution professionnelle.
De son côté, la responsabilité des entreprises ne change pas : l’employeur se doit d’assurer l’adaptation des postes existants aux évolutions technologiques en proposant à ses salariés des formations prévues dans le cadre du plan de développement des compétences. Le congé de transition professionnelle (CTP), aussi appelé CPF de transition, permet par exemple de suivre une formation certifiante dans un autre domaine d'activité, ou d'évoluer en interne, tout en conservant son poste et sa rémunération. Le CTP favorise la reconversion professionnelle par un accès facilité aux formations longues. Les salariés doivent pour cela mobiliser les droits qu'ils possèdent sur leur compte.
Il faut être prêt à se remettre en question.
L'ancienne ministre de la Culture est aujourd'hui présidente d'un fonds d'investissement qu'elle a cofondé. Elle est un exemple de reconversion du public vers le privé.
En première ligne sur le front de l’action en faveur de la cohésion sociale, la Caisse des Dépôts entend mettre à profit des Français son savoir-faire en matière de plateforme numérique. Pour cela, elle a développé à la demande du ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, une application et un site Internet intuitifs et accessibles à tous : Mon Compte Formation.
Remplaçant une offre foisonnante et souvent illisible, Mon Compte Formation est un service unique en Europe qui permet depuis fin 2019 à chaque bénéficiaire de connaître ses droits, trouver, réserver et payer en ligne la formation de son choix. Sans intermédiaire et sans formalité inutile, cet outil redonne la main à chacun sur son droit à la formation. À condition que celle-ci se déroule en dehors de son temps de travail, chaque salarié peut désormais suivre une formation en toute autonomie et en toute liberté. Fini le parcours du combattant auquel le candidat devait s’astreindre jusqu’alors ! En plus de l’application mobile, le CPF reste disponible sur le site www.moncompteformation.gouv.fr
Zoom sur... une reconversion réussie grâce à Mon Compte Formation
Après 30 ans passés à travailler dans le secteur médico-social, Elisabeth, 57 ans, a décidé de changer de voie pour s'orienter vers la cuisine, qui l'attirait depuis toujours. Il n'est jamais trop tard pour changer de vie professionnelle !
L’application mobile et le site internet rénové Mon Compte Formation ont été développés par la Caisse des Dépôts en 18 mois : un temps record ! Ils répertorient en toute transparence toute l’offre de formation disponible en France. Pour intégrer le catalogue national, les organismes doivent être agréés, et les formations proposées doivent être a minima certifiantes. La France est le seul pays, avec Singapour, à avoir donné aux actifs des crédits pour se former en ne demandant aucune autorisation. Cette initiative intéresse d’ailleurs de près l'Union européenne.
Le choix de la Caisse des Dépôts allait de soi : le Groupe gère les fonds du CPF depuis 2015 et dispose d’une expertise unique dans la gestion des droits individuels (les retraites notamment, via sa direction des politiques sociales). Chaque année, France compétences, l’institution nationale de régulation et de financement du système de formation professionnelle, vote un budget prévisionnel attribué à la Caisse des Dépôts pour qu'elle assure la gestion du CPF et de son service Mon Compte Formation, composé d'un site internet et de son application mobile.
Conçue comme une véritable place de marché, le service s’inspire des sites d'e-commerce pour être au plus près de l'usager. Elle a même retenu l’attention des acteurs de la tech californienne.
Or, on n’achète pas une formation comme on achète n’importe quoi ! La Caisse des Dépôts assure la gestion du dispositif en tant qu’opérateur central. Chaque étape compte, la centralisation et la gestion des fonds, la gestion des comptes utilisateurs, les relations avec les organismes de formation et les financeurs (État, Pôle emploi, Régions, branches professionnelles, entreprises…), l’intégration des organismes et des formations certifiées dans le catalogue, le paiement des sessions de formation suivies pour le compte des utilisateurs, l’assistance aux usagers et professionnels depuis le centre téléphonique situé à Angers, etc.
Le service répond aux standards de la Caisse des Dépôts s’agissant des risques d’intrusion et dispose d’un système de tests et de défense éprouvé régulièrement. Il fait également l’objet d’un audit annuel réalisé par un tiers et homologue tous les ans son système informatique aux standards du référentiel général de sécurité de l'État.
Crédit Caisse des Dépôts
D'emblée, la Caisse des Dépôts a consacré d’importants moyens humains : 300 personnes ont été mobilisées sur sept sites, notamment à Bordeaux, Angers et Paris. L'ensemble des compétences et expertises du Groupe, que ce soit sur les systèmes d'information, l'innovation numérique ou la gestion financière, ont été mis à disposition du projet.
Tout au long des deux premières années d’existence du service Mon Compte Formation, la Caisse des Dépôts s’est appliquée à déployer des outils et procédures afin de s’assurer de l’éligibilité des actions de formation pour permettre de mieux réguler le catalogue des offres de formations et exercer un contrôle sur celui-ci.
Au-delà du bond technologique, c’est la démarche de formation professionnelle (achat, accompagnement, financement) dans son intégralité qui a été modifiée, avec une première conséquence positive pour le salarié : pour rester compétitif, certains organismes revoient leurs tarifs à la baisse lorsqu’ils ajoutent une formation au catalogue de Mon Compte Formation. Les prix pour réaliser un bilan de compétences ont par exemple reculé de 10%, ceux du permis de conduire de 30%.
Voir la page de la direction des politiques sociales dédiée à la formation professionnelle
Une fois sa formation sélectionnée, avant de valider son choix, l’utilisateur est informé du montant qui lui reste à payer après mobilisation de son compte personnel de formation. Ce reste à charge peut être financé par l’employeur, notamment sous forme d'une dotation, dans une logique de co-investissement. Celui-ci a la possibilité de compléter les droits à la formation d’un salarié ou d’abonder directement son compte via le site internet ou l’application mobile depuis le 3 septembre 2020.
La loi du 5 septembre 2018 permet des financements complémentaires, aussi appelés « abondements ». Ils complètent les droits des usagers acquis au titre de l’activité professionnelle. Plusieurs Régions ont expérimenté en avance ce dispositif leur permettant d’abonder les comptes personnels de formation des actifs dans les métiers en tension, comme les Pays-de-la-Loire et les Hauts-de-France. En Occitanie, les salariés de l’aéronautique et du spatial se voient proposer un abondement automatisé pour des formations certifiantes dédiées. Une convention a été signée avec la Région Bourgogne-Franche-Comté concernant des abondements en direction des demandeurs d’emploi. Grâce au travail au plus près des élus des hommes et femmes de terrain de la Caisse des Dépôts, les Régions sont fortement incitées à rejoindre le dispositif.
Pôle Emploi propose également des abondements aux demandeurs d'emploi dont le solde du compte est insuffisant pour payer leur formation et trois branches professionnelles se sont déjà engagées par convention avec la Caisse des Dépôts pour soutenir les demandes de formations de leurs salariés. Une bonne manière de soutenir l’emploi local et les métiers en tension ou en développement !
L'utilisateur peut désormais identifier le conseil en évolution professionnelle (CEP) le plus proche de chez lui sur la page d'accueil de Mon Compte Formation avant même la connexion. Ce dispositif gratuit et accessible à tous propose un accompagnement dans un projet d'évolution professionnelle, comme une reconversion, une reprise ou une création d'entreprise. L’accompagnement peut porter sur l’évaluation des compétences, la définition du projet professionnel, les différentes formations disponibles, etc. Chaque étape de validation d’une demande de formation est cruciale, d’où l’importance d’être bien conseillé.
Tous les actifs peuvent en bénéficier. Le conseil est prodigué par Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi, par l’APEC pour les cadres, CAP emploi pour les travailleurs en situation de handicap, par les missions locales pour les jeunes, et des opérateurs privés.
Mon Compte Formation étant une offre tout numérique, certains Français dépourvus de téléphones mobiles ou déconnectés du numérique peuvent avoir du mal à accéder aux formations, d’où le besoin primordial de développer le conseil humain pour s’orienter.
Évaluez la formation que vous avez suivie directement sur l’application mobile ou le site internet ! Les autres utilisateurs pourront ainsi filtrer les formations disponibles dans le secteur d’activité en fonction des notes qu’elles ont reçues. Pendant 14 mois, la Caisse des Dépôts a stocké et consolidé les notes données par les usagers et les a rendues publiques en avril 2021. Depuis, les données sont actualisées au fil de l'eau. Plus qu’un gadget, cette fonctionnalité permet de comparer les offres présentes dans le catalogue et de choisir au mieux sa formation et son organisme. En fournissant aux utilisateurs un indicateur de qualité, on peut espérer que ce nouveau service permettra aussi par effet domino d’améliorer l’offre et de la rendre plus lisible. Pour charque action de formation, une moyenne est calculée et propose un indicateur global de 0 à 5. Aujourd'hui, la note moyenne du catalogue est de 4,6 pour les formations ayant été évaluées.
Dernière nouveauté annoncée, chaque Français détenteur d’un compte personnel de formation se verra bientôt attribuer un passeport d’orientation, de formation et de compétences sur le modèle de LinkedIn ou du CV en ligne. Ce passeport regroupera toutes les formations suivies et validées, les diplômes obtenus, les expériences associatives et professionnelles et même les mandats électifs. Il aura une valeur probante pour le parcours initial et professionnel et pourra ensuite être utile dans la recherche d’un emploi ou dans le cadre d’une réorientation professionnelle.
La Caisse des Dépôts a conçu ce nouvel outil, collecté les données en lien avec les systèmes d’information de tous les organismes délivrant diplômes et certificats (« organismes certificateurs »), avant de restituer les données à l’usager. En savoir plus sur le passeport de compétences.
Ce service, qui sera disponible en 2022, sera rapidement enrichi d’un passeport de prévention. Créé par la loi du 2 août 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail, il répertoriera toutes les formations suivies par le travailleur ou un demandeur d’emploi sur la santé et la sécurité au travail, qu’elles soient réalisées en entreprise ou au sein d’organismes de formation. Ce passeport à valeur certifiante permettra de regrouper, en un point unique, toutes les attestations, certificats, et diplômes obtenus. L’État a confié à la Caisse des Dépôts le déploiement de ce passeport de prévention, qui sera réalisé en étroite collaboration avec les équipes ministérielles et les partenaires sociaux. Il s’agit d’un dispositif public du ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion.
Selon l’Ifop en septembre 2020, près d’un quart des actifs français habitants des grandes villes (de plus de 100 000 habitants) envisageaient de déménager de leur logement actuel. Se doter d'une offre de formation locale et de niveau supérieur est devenu un élément majeur d'attractivité pour les veilles moyennes. Alors, prêts pour un « Cours du soir » ?
L’opération « Au cœur des territoires » conduite par la Banque des Territoires avec le Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) a pour but de déployer des antennes de formation dans au moins 75 villes françaises moyennes. Ce renforcement des compétences permet de lutter contre la métropolisation de la formation d’enseignement supérieure et fait partie intégrante du programme Action Cœur de Ville. Selon une étude du Cnam, l'intérêt de s'inscrire à une formation décroît lorsqu’elle se situe à plus de 30 km du lieu d'habitation. Car choisir de rester sur un territoire, même rural, ne doit pas être un frein à la progression dans sa carrière.
Le pari consiste à proposer des formations ciblées pour répondre aux besoins de compétences des entreprises implantées sur le territoire. À Vierzon par exemple (région Centre-Val de Loire), une douzaine de stagiaires ont intégré une formation « Passe Pro Numérique » dans l'optique de devenir techniciens développeurs. La totalité de l’offre proposée dans ces nouveaux centres est éligible au Compte personnel de formation, ce qui permet à chaque collectivité de piloter son offre, notamment grâce aux possibilités d’abondement.
Crédit © Banque des Territoires
Dans le monde du travail actuel, se former n’est plus un luxe mais une nécessité. Grâce à l’application mobile et au site Internet Mon Compte Formation, qui ont révolutionné l’accès à la formation professionnelle, il est aujourd’hui aussi simple de trouver de payer une formation que de réserver un logement sur TripAdvisor ou AirBnb.
Premiers signes du succès du dispositif : les formations plébiscitées changent et convergent mieux avec les compétences recherchées par les employeurs et les profils des usagers évoluent.
Un pas de plus vers l’augmentation de la compétitivité des entreprises et la montée en compétence des Français. Si la formation seule ne garantit pas l’emploi, elle constitue un levier essentiel du développement humain et économique du pays.
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