NaTran : les infrastructures françaises, clé du transit gazier européen

NaTran

Energie et environnement

NaTran a publié le 4 mars son Bilan gaz 2024 et transition énergétique, qui confirme le rôle clé des infrastructures françaises pour le transit du gaz en Europe, avec une hausse de 10 % par rapport à 2023 des volumes exportés vers les pays voisins. Les prix du gaz en Europe et leur volatilité ont significativement baissé depuis 2021, dans un marché qui reste tendu début 2025.

L’année 2024 a connu une certaine accalmie sur les marchés gaziers européens tandis que la France confirme son rôle de pays de transit avec 123 TWh exportés vers ses pays voisins (+10 % par rapport à 2023). La consommation intérieure du gaz recule (-5,5 %) en raison principalement d’une moindre sollicitation des centrales à gaz pour équilibrer le système électrique. Dans le même temps, la part du gaz renouvelable produit dans les territoires continue de progresser.

Sandrine Meunier, directrice générale de NaTran

Ce qu’il faut retenir du Bilan gaz 2024 et transition énergétique de NaTran* :

  • Les prix gaziers européens ont significativement diminué depuis 2021, dans un contexte qui reste tendu ;
  • Le recul de la consommation française (-5,5 %) s’explique essentiellement par la chute de la production d’électricité à partir des centrales à gaz et par la poursuite des efforts d’efficacité énergétique, même si la consommation des industriels connaît une légère reprise (+0,8 %) ;
  • La France a intensifié son niveau de transit, le pays reste un point d’entrée important du gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe, représentant 24 % des importations européennes ;
  • Les stockages et les capacités d’entrée du gaz garantissent aux fournisseurs la possibilité de satisfaire le marché français cet hiver ;
  • Toutefois, les stockages français sont remplis à 22 %, dans le bas du tunnel historique des niveaux de stockage en France : il convient donc de conserver des efforts de sobriété jusqu’à la fin de l’hiver ;
  • La production de gaz renouvelables atteint 11,6 TWh en 2024 (contre 9,2 TWh en 2023), l’équivalent de 2 réacteurs nucléaires ;
  • NaTran fait avancer ses projets de transport d’hydrogène (H2) et de CO2 dans un marché qui se structure : 3 projets H2 et 2 projets CO2 ont obtenu des subventions européennes (35 M€) et l’appel au marché sur le corridor H2med a confirmé les besoins des acteurs à horizon 2030.

 

Pour découvrir en détails le Bilan gaz 2024 et transition énergétique de NaTran, lire le communiqué de presse et la présentation

 

* Pour rappel, NaTran, ex GRTgaz, est détenu à 60,8 % par Engie, à 38,6 % par la Société d’infrastructures gazières (SIG) qui rassemble la Caisse des Dépôts et CNP Assurances, et à 0,6 % par les salariés de l’entreprise.