« La musique, c’est du bruit qui pense », disait Victor Hugo. L’auteur romantique aurait pu ajouter que c’est aussi du bruit qui rassemble. Dans la crise sanitaire que nous venons de traverser, la musique a joué son rôle de langage universel, qui resurgit spontanément dès que s'exprime un besoin urgent de solidarité, d'apaisement. Des initiatives ont fleuri partout en France, comme « Bach au balcon », qui a regroupé des musiciens amateurs sur leurs balcons respectifs pour jouer quelques morceaux du célèbre compositeur… Au fil du confinement, les notes virevoltantes sont devenues transgénérationnelles, trans-sociales, équilibrantes… essentielles. La Caisse des Dépôt a depuis 30 ans pris la mesure de l’utilité publique de ces musiques dites « savantes », en développant une politique de mécénat musical, artistique et territorial, pour accompagner des associations, comme les Concerts de Poche, qui œuvrent à leur accessibilité.
Loin d’être réservées à une « élite », comment faire des musiques dites « savantes », un instrument de cohésion sociale efficace ? Quelles solutions pour leur offrir une résonance sur tout le territoire et auprès de toutes les populations, en particulier ceux qui en sont éloignés ?
Décryptage avec Zélia Housset, responsable du programme de Mécénat musique de la Caisse des Dépôts, et Gisèle Magnan, fondatrice et directrice générale et artistique des Concerts de poche.
Avec la contribution de Nathalie Moine, Conseillère indépendante spécialisée dans les relations entre culture et société.