CNR : développer les trafics fret intermodaux sur l’axe Rhône-Saône

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Energie et environnement

CNR, SNCF Réseau et Voies navigables de France (VNF) ont signé le 24 novembre un protocole en faveur du développement des trafics fret intermodaux sur l’axe Rhône-Saône. L’objectif : renforcer la complémentarité opérationnelle entre réseaux ferrés et fluviaux pour construire des chaînes logistiques bas carbone économiquement pertinentes.

Le fer et le fleuve sont indispensables à un axe Méditerranée-Rhône-Saône bas carbone. Le Rhône bénéficie d’ores et déjà des infrastructures permettant de multiplier par 4 le transport fluvial de marchandises. Je me réjouis de cette nouvelle alliance, qui va nous permettre d’intensifier notre coopération et nos actions conjointes en faveur du report modal vers les deux modes massifiés et donc de continuer d’agir en faveur de la transition écologique de l’axe.

Laurence Borie-Bancel, directrice générale CNR

De nombreuses études montrent que les trafics fluviaux pourraient au moins doubler d’ici à 2030 pour les filières traditionnelles (matériaux de construction, agroalimentaires, énergie), mais aussi pour les filières spécifiques (colis lourds, déchets ultimes, logistique urbaine, économie circulaire, matières dangereuses) sur l’axe Rhône Saône.

 

Cet axe est le principal corridor de transport entre le sud de l’Europe de l’ouest, la Méditerranée occidentale et le nord de la France, et au-delà l’Europe du nord et de l’est. Il dispose d’un réseau ferroviaire de 1 000 km, d’une infrastructure fluviale à grand gabarit1, du plus grand port maritime de France comme porte d’entrée (Marseille), de 5 autres ports maritimes et d’un maillage d’une dizaine de ports multimodaux2.

 

Le renouveau logistique de l’axe Rhône-Saône est d’importance stratégique pour garantir la compétitivité de ces territoires et diminuer sensiblement les impacts environnementaux de l’activité de transport. CNR, concessionnaire du Rhône, est à ce titre en charge de la navigation sur le fleuve.

 

Le protocole prévoit, dans les 5 ans à venir, de :

  • Développer une connaissance commune des besoins et des solutions à apporter aux chargeurs, transporteurs, commissionnaires de transports et ports multimodaux ;
  • Promouvoir conjointement les solutions fer / voie d’eau auprès des chargeurs et logisticiens ;
  • Mettre à disposition ou diffuser des outils pratiques à l’attention des chargeurs, transporteurs, commissionnaires de transports (cartographie interactive, éco calculateur pour objectiver l’impact positif du report modal) ;
  • Favoriser et faire la promotion de cette solution innovante en s’appuyant sur la technologie blockchain pour développer une meilleure intermodalité.

 

Pour en savoir plus, lire le communiqué de presse

 

Quelques chiffres clés : le rail émet plus de 10 fois moins de CO2 par km qu’un poids-lourd pour une même masse transportée. Le transport fluvial émet jusqu’à 5 fois moins de CO2 qu’un poids lourd à la tonne transportée. Un train fret = 40 poids lourds évités. Un convoi fluvial = 150 à 200 poids lourds évités.

 

 

(1) Le Rhône depuis la Méditerranée et la Saône jusqu’à Pagny

(2) Arles, Avignon Le Pontet, Portes-Lès-Valence, Salaise-Sablons, Lyon, Villefranche-sur-Saône, Mâcon, Chalon, Pagny