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c'est poincarré
En juin 2020, la Banque des Territoires et son partenaire MATRICE ont clôturé la première édition du « Laboratoire territoires innovants » qui a abouti au développement de deux services numériques innovants en réponse aux défis des territoires.
Aujourd’hui, de nombreuses solutions innovantes existantes peuvent répondre aux défis des territoires. Dans le cadre d’un de ses dispositifs d’open innovation, le Lab des Territoires, la Banque des Territoires fait le lien entre les problèmes exprimés par les collectivités et les solutions innovantes existantes et accélère le développement de proof-of-concepts (POC) pour tester la pertinence des solutions. Mais, là où le marché ne répond pas ou de manière partielle, la Banque des Territoires a voulu compléter ce dispositif en lançant une démarche exploratoire qui facilite la création de services digitaux de bout-en-bout (from scratch).
MATRICE est une association loi 1901 fondée en 2016 à l’Ecole 42, en partenariat avec Creative Valley, sur le constat d’un écart trop grand entre les mondes du numérique et les autres champs professionnels. Son enjeu est de les rapprocher, de permettre à des jeunes professionnels du numérique, de l’innovation, des sciences humaines et des sciences exactes de créer leur accès à l’emploi. Aussi Matrice construit des programmes qui permettent à l’innovation de concilier l’agilité d’étudiants / jeunes professionnels / chercheurs avec l’expertise d’entreprises ou d’institutions incontournables sur leur champ.
Convaincus de l’intérêt public de sa démarche, Matrice a souhaité, avec la Banque des Territoires, mettre son laboratoire « Territoires innovants » au service des institutions publiques et en particulier, des collectivités locales.
Deux thèmes de travail ont été déterminés pour cette première édition :
2. Le thème du développement des Territoires d’Industrie
Trois grandes catégories de difficultés ont été identifiées par les experts :
La pertinence des deux problématiques a été renforcée par les enjeux de la crise sanitaire et le plan de relance (ex. thématique « Territoires d’industrie » alignée avec les grandes priorités en termes de relocalisation de l’activité industrielle, réindustrialisation).
Le Laboratoire développé par Matrice propose une méthode d’innovation rigoureuse et flexible, permettant d’identifier et de traiter des problèmes de natures et de complexité très variables.
Pour cela il peut compter sur un écosystème d’acteurs aux expertises complémentaires pouvant intervenir en phase d’exploration, quand il s’agit de comprendre le problème (chercheurs, designers), puis en phase de conception et de production, dès lors que la problématique est partagée par tous (juristes, data scientistes, développeurs). Au cœur du processus, l’équipe Matrice coordonne, accompagne, dynamise et garantie la pertinence et la qualité des productions livrées tout au long des projets.
Enfin, parce que tout processus d’open innovation implique, avant toute chose, une adoption et un usage, en interne et en externe, c’est l’ensemble de Matrice qui use de ses ressources pour faire de chaque projet une expérience riche et vivante, qui suscite l’adhésion.
Appliqué au Laboratoire « Territoires innovants », ce processus est décomposé en quatre étapes :
Le 11 juin 2020, le jury a salué les travaux de développement aboutissant à deux prototypes robustes. Fort de leur potentiel, les deux projets vont se poursuivre dans une deuxième phase d’incubation pour finaliser les services d’ici la fin de l’année 2020. Cette étape de finalisation permettra notamment de les tester en grandeur nature. Une mise en marché est prévue début 2021.
Le parcours client est construit de façon à ce que tous les chemins amènent à prendre contact avec un ambassadeur métier : l’idée est de créer un cercle vertueux après des jeunes et des professionnels de l’industrie.
Autogeo.ai a pour ambition d’aider à optimiser la connaissance des infrastructures publiques pour permettre aux collectivités de mieux les exploiter, maintenir et renouveler, tout en maîtrisant leur budget.
En automatisant le géoréférencement des plans des réseaux d’eau pour les intégrer dans les SIG, les collectivités territoriales pourront recueillir, stocker, traiter, analyser, gérer et présenter tous les types de données spatiales et géographiques, nécessaires à une bonne exploitation du patrimoine.
Le géoréférencement est la première brique indispensable pour aider les collectivités à se conformer à leurs obligations :
• Fournir des zonages pour la déclaration de travaux auprès du Guichet Unique DT-DICT afin d’éviter la responsabilité financière d’éventuels dégâts
• Renseigner SISPEA afin de constituer un dossier de demande de l’Aqua prêt pour le renouvellement et la maintenance des réseaux d’eau.
Le géoréférencement implique une ingénierie de pointe en matière de data sciences : il s’agit d’un champ d’étude non balisé par la recherche, qui a rebuté, par sa difficulté et sa technicité, de nombreux acteurs historiques, notamment chez les éditeurs de logiciels SIG.
Le projet Autogeo.ai a suivi une méthode inédite et prometteuse, conférant au projet une vraie dimension de recherche et développement qui situe son ambition.